mattia darò architect - rome italy

NOTES D’INTENTION

Projeter un lieu comme s’il existait déjà.
Par rapport à l’implantation du projet dans la ville, conditionné par la particularité de la zone, par les considérations faites dans la concertation locale et par certaines prescriptions contenues dans les objectifs de la consultation, on à décidé d’éviter de faire «TABLE RASE».
L’idée était d’ajouter tout en conservant la conformation de la zone: maintenir le Halle Freyssinet en conservant son image; ajouter un nouveau bâtiment compact entouré de bâtiments déjà existants, sans vis-à-vis sur rues, afin de répondre aux exigences de grande sécurité mais aussi pour filtrer l’impact du «nouveau»; reconstruire un nouveau front urbain dans la zone qui est aujourd’hui objet de plus grandes transformations de Paris (à savoir devant la Bibliothèque Nationale).
Si d’une part on a donc essayé de relier les différences de niveaux et de créer des nouvelles fonctions et des services utilitaires pour une amélioration du quartier déjà existant et de celui en phase de construction, de l’autre part on a exploité au maximum les caractéristiques de la zone telles qu’elles sont à l’état actuel.


Google Map du site
http://maps.google.fr/

Le programme comme générateur des espaces.
Une flexibilité, une grande attention aux parcours et à l’image du nouveau complexe (voir les points suivants) ont été les éléments qui (selon les prescriptions) ont été pris en grande considération pour l’idée du projet. On a donc suivi le programme complexe très engageant pour dessiner les espaces articulés. Chaque fonction est devenue une idée de projet autonome puis recomposé organiquement dans le complexe. Chaque espace est créé sur la base de sa fonction et puis reconduit à l’ensemble. Les limites des enveloppes (déjà existantes ou neuves) sont comme des membranes à l’intérieur desquelles on reconstruit une nouvelle organisation des espaces et une nouvelle implantation globale (macro structures élémentaires pour des espaces élaborés et complexes). Le programme demandé a fortement influencé les choix architecturaux même par rapport à son aspect esthétique (d’où la nécessité de choisir une image/consistance qui suscite la sécurité, par exemple interpréter comme un obstacle la composition d’une façade exclusivement vitrée).

Schéma général de fonctionnement du TGI


Les parcours comme matrice du projet.

Tout le projet est centralisé sur la possibilité de répondre au passage par rapport aussi aux divers degrés que celui doit assumer dans le programme général (public, privé, urgence). La réelle capacité réactive du projet réside bien dans la possibilité d’être traversé. Tout d’abord la construction de nouveaux espaces publics (y compris l’importante surface verte nouvellement réalisée) qui sont le but principal d’un réaménagement du site (zones réservées au quartier, zones publiques de interrelation avec le privé, les parcours et les services). En second lieu le passage facile de la «parfaite machine» du Tribunal avec toutes ses fonctions connexes (intégrées avec les espaces du tertiaire).
Le troisième aspect est la construction d’un réseau de sécurité capable de rejoindre chaque point du complexe entier. Parcourir les espaces devient l’élément de grand impact visuel pour ceux qui en auront la jouissance. Chaque zone est conçue pour être traversée et en même temps pour desservir tous ceux qui la traversent.

The Naked City, Guy Debord et Asger Jorn, 1957

Monumentalité=Symbôle=Icône
Si d’une part le complexe se auto - construit à l’intérieur d’une sorte d’ «enceinte», de l’autre il s’ouvre à la ville de par son système de parcours (voir ci-dessus), en s’y intégrant et en créant un flux continu de circulation.
Cette particularité est le point de départ du projet et de l’image du nouveau complexe. Si un Palais de Justice paraît être pourvu à partir du programme de toutes les données du «monument», la contemporanéité a mis fortement en crise l’idée de monumentalité.
La nouvelle idée qu'on a qu'on a essayé de poursuivre est celle d'un monument né pour être déjà en crise, tel qu’est la ville contemporaine et tel qu’est l’idée même d’une justice contemporaine (autoritaire mais porté au doute jusqu’ au jugement définitif).
Et ainsi ont été considéré de nombreux et différents choix architecturaux (depuis la récupération d’une œuvre ex-industrielle au néo-projet d’un édifice de bureau et à l’utilisation des plaques pour contenir les fonctions et pour relier les différents niveaux, jusqu’à la «pattern decoration» des sols utiles aussi bien pour l’impact iconique recherché que pour la mise en évidence des fonctions dans les espaces).
On a décidé de salir la modernité avec la contemporanéité. Si pour modernité on entend le maximum de fonctionnalité et si pour contemporanéité on entend l’exception et la complexité.

Icônes de la série TV “South Park”

 

Statenebt of intention (french)